Paris : louer ou acheter, il faut choisir

Chaque année à la rentrée, c’est l’éternel marronnier qui revient dans la presse : doit-on louer ou acheter ? Si la question dépend fortement du contexte économique, c’est loin d’être le seul critère, surtout à Paris, où les prix flambent facilement. Rentabilité, sécurité, quelle est aujourd’hui l’option la mieux adaptée ? Quelles sont les chances actuelles de devenir propriétaire d’un bien immobilier ?

Une question de timing ? Pas uniquement !

“C’est le moment d’acheter !”, qui n’a jamais été séduit par la fièvre acheteuse immobilière ? Cependant, il est important de garder en tête que d’une, le cycle n’est pas le seul critère de décision, et deux, Paris est une ville à part. En France, l’acquisition d’un bien immobilier est rentabilisée (en moyenne) au bout de 17 ans pour un 30 m2, contre 4 ans pour un 70 m2. Des taux en apparence intéressants. Mais dans le monde de la fluctuation immobilière, Paris fait figure d’exception. Là où dans la plupart des grandes villes de France, la mode était à l’achat, en 2016, à Paris, seuls 7% des 30-35 ans sont en mesure de devenir propriétaires, contre 32% en 1998. La raison ? Des charges trop lourdes, et des prix toujours plus élevés.

La location a l’avantage de permettre la mobilité. Naissance, mariage, divorce, déménagement professionnel… Tous les changements de situation s’avèrent plus simples à gérer lorsque l’on est “simple locataire” d’un bien. Une vente n’est pas définitive et les aléas de la vie obligent parfois à devoir céder son bien beaucoup plus tôt et plus vite que prévu. Or une vente immobilière implique bien souvent le remboursement de son crédit immobilier, des démarches administratives coûteuses.

Cependant, le statut de propriétaire continue de faire rêver. Posséder son propre bien immobilier, c’est ne plus payer de loyer, être en mesure d’effectuer des travaux de rénovation ou d’isolation (afin de réduire sa consommation énergétique par exemple), pouvoir choisir soi-même son fournisseur d’électricité ou de gaz naturel, donc mieux maîtriser ses factures, et de préparer sa retraite.

S’il est vrai que les aspirants à statut de propriété ont à leur disposition des aides pour l’accession à la propriété, le niveau des prix à Paris est tel que beaucoup d’entre eux se rabattent sur les parcs locatifs situés en périphérie (banlieue ouest, sud et est).

Somme toute, s’il fallait choisir entre les deux options, la tendance actuelle à Paris serait plutôt à la location. Investir dans la pierre reste une valeur sûre pour les Français, mais les parisiens conscients de la réalité du marché immobilier demeurent réticents face à cet engouement pour l’accès à la propriété. Une attitude sage, surtout lorsque l’on sait qu’un Français déménage en moyenne 4,6 fois au cours de sa vie.

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