Prothèse mammaire : quelles sont les différentes techniques pour placer un implant ?
La chirurgie esthétique se démocratise et de plus en plus de personnes envisagent de remodeler telle ou telle partie de leur corps. Les femmes constituent la majeure partie des patientes des cabinets d’esthétique avec une demande souvent appuyée concernant la pose de prothèse mammaire. Suite à une perte de volume de leurs seins après une grossesse (hypotrophie), à une prédisposition génétique leur donnant une poitrine très menue (hypoplasie), aux suites mutilantes d’une maladie telle que le cancer ou tout simplement pour se réconcilier avec leur silhouette, nombre de femmes osent désormais franchir le cap de l’implant mammaire. Néanmoins, si les interventions se sont multipliées ces dernières années, elles n’en restent pas moins des opérations chirurgicales d’une à deux heures pour lesquelles il est nécessaire de bien s’informer.
La pose d’un implantmammaire
Afin d’introduire la prothèse mammaire, le praticien doit tout d’abord inciser la peau.
Le sein peut être incisé à partir du bord inférieur de l’aréole (la voie hémi-aréolaire inférieure), la cicatrice se trouvant placée sur la lisière de la peau claire et de la peau pigmentée du mamelon.
L’incision est praticable dans le diamètre de l’aréole en contournant le mamelon vers le bas (voie trans-aérolaire), mais cette technique est surtout valable pour des prothèses remplies de sérum physiologique ou pour des implants en silicone de moins de 250cc.
La cicatrice peut être logée dans le fond de l’aisselle (voie axillaire) ou encore sous le sein (voie sous-mammaire) lorsque celui-ci est touché par une ptôse.
Le positionnement de la prothèse mammaire
Après l’incision, le chirurgien décolle les tissus pour insérer l’implant. A ce moment, trois possibilités s’offrent à lui car la prothèse peut être placée :
- entre la glande mammaire et le muscle grand pectoral (rétro-glandulaire),
- sous le muscle pectoral (position rétro-faciale),
- en combinant les deux techniques (bas de prothèse derrière la glande et haut de celle-ci derrière le muscle, c’est le «dual plane»).
Les avantages et inconvénients de chaque technique de pose
Derrière la glande mammaire : c’est la technique la moins traumatisante et la moins douloureuse parce que le muscle n’est pas impacté, mais cela suppose que la patiente ait déjà une poitrine de taille moyenne afin de bénéficier de la place nécessaire. Les seins menus ne seront pas avantagés par cette méthode car la prothèse mammaire risque d’être visible sur le haut du décolleté en raison de la fine épaisseur de leur peau.
Sous le muscle pectoral : la technique est plus douloureuse mais permet de dissimuler le bord supérieur de l’implant.
Le «dual plane» : il est à réserver aux patientes très minces disposant de peu de réserves de graisse. La technique est plus complexe et ne préserve pas tout le muscle pectoral qui doit être détaché de ses attaches sternales.