Revolut et Monzo : néobanques aux centaines de milliers d’utilisateurs

Revolut et Monzut sont deux grands acteurs du mobile banking au Royaume Uni. En tant que banques 100% mobiles, elles proposent aux consommateurs une application intégrant toutes les fonctionnalités pour gérer leur compte à distance en utilisant simplement leur smartphone. Leur nombre d’utilisateurs n’a cessé d’augmenter depuis leur création grâce à des offres variées et alléchantes.
Si elles connaissent un franc succès auprès de leurs publics cibles, elles ne cachent désormais plus leurs ambitions de s’exporter en France. Poussés par leur croissance fulgurante respective, elles tracent chacune leurs routes, avec l’objectif de conquérir pas seulement les consommateurs français mais du monde entier. Focus sur ces deux fintech anglaises.

Des offres concurrentielles

Les néobanques proposent une ouverture de compte bancaire simple et rapide, sans conditions de revenus, une carte bancaire gratuite comme une Visa ou une Mastercard et une application mobile pour tout gérer depuis son smartphone. En quoi Revolut et Monzo diffèrent-elles de leurs concurrents ?

Revolut renommée pour ses transferts d’argent à l’international

Fondée en 2014, Revolut a bâti sa réputation sur les transferts gratuits d’argent à l’international. Le paiement en devises étrangères sans frais de transaction, l’absence de frais de tenues de compte, de carte bancaire et d’achats à l’étranger sont parmi ses points forts. Elle est présente en Europe, en Australie et à Singapour, mais s’est faufilée en France en 2017 en toute discrétion en traduisant son application. Quelques 150 000 personnes utilisent aujourd’hui Revolut en France. Elle devient par conséquent un concurrent direct de la N26 et d’Orange Bank.

Monzo, une ascension rapide et fulgurante

Depuis 2015, la startup Monzo revendique plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs au Royaume Uni et ailleurs. Fin 2016, leur nombre était de 800000. Ses clients profitent de comptes bancaires sans restrictions de dépôts avec une option de découverts et d’autres avantages. La nouveauté : elle propose désormais une offre de compte courant à la place de l’offre de cartes prépayées. Monzo a récemment obtenu sa licence bancaire complète au Royaume-Uni, lui permettant d’offrir désormais ses services financiers en Europe.

Revolut, en tête de course avec une levée de 66 millions de dollars

Revolut est en très bonne voie dans sa conquête de la France et de l’Europe. Financée par les géants du capital-investissement de Solicon Valley, en l’occurrence Balderton et Index Ventures, elle s’est déjà taillée sa place sur le marché de la banque digitale français. Si la Fintech a enregistré plus d’un million de clients à ce jour, 150000 sont dans l’Hexagone et ce, sans promotion d’aucune sorte, en septembre, elle s’installe simplement à la Station F. en France et lance son application en français. Pour faciliter son exportation sur le sol français et globalement en Europe, la startup fait une demande de licence bancaire en Lituanie en tant qu’établissement de monnaie électronique pour le printemps 2019. On comprend son empressement vu que juste derrière le Royaume Uni, la France est le deuxième plus gros marché du mobile banking. On ne s’étonnera pas de voir qu’elle brigue aussi une place dans classement des meilleures banques françaises.

Monzo lève 80,5 millions de livres sterling


En février, cette fintech anglaise a amassé 20 millions de livres sterling lors de sa campagne de levées de fonds auprès d’Orange Digital Ventures, de Thrive Capital ou encore Passion Capital. Parallèlement à cette campagne, elle a effectué une opération crowfunding de plus de 2 millions de livres. En l’espace de quelques mois, Monzo a réussi à lever des fonds de 71 millions de livres serling supplémentaires auprès de nombreux acteurs financiers. Elle compte parmi ces investisseurs, la grosse Fintech américaine Stripe qui vaut 9 milliards de dollars, le richissime gallois Michael Moritz mais aussi le fonds d’investissement Goodwater Capital de Californie. Cette startup anglaise dispose alors des fonds nécessaires pour offrir ses services au plus grand nombre, au-delà des frontières. Elle espère séduire 1 million de clients en mettant en place une plateforme où les consommateurs jouissent d’une visibilité et du contrôle de leur argent, indépendamment des services bancaires utilisés. Le chemin est truffée d’obstacles vu la concurrence, notamment le lancement de l’application mobile Starling Bank en Irlande et en Europe, la Tandem Bank désormais en possession de la licence bancaire du magasin Harrods ou encore Atom Bank et sa levée de fonds de 83 millions de livres.

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